Avocat, essayiste, chroniqueur médiatique, Gilles-William Goldnadel est une figure incontournable du paysage intellectuel français. Né en 1954 à Rouen, cet homme aux multiples casquettes s’est imposé comme une voix influente, souvent controversée, sur les questions d’identité, de sécurité et des relations franco-israéliennes. Son parcours atypique, mêlant droit, politique et médias, en fait un personnage fascinant à décrypter. Nous vous proposons de plonger dans l’univers complexe de cet avocat polémiste, de ses origines à son héritage, en passant par sa vie privée et ses engagements.
Les origines et l’enfance de l’avocat polémiste
Gilles-William Goldnadel puise ses racines dans un mélange culturel riche. Né de parents juifs, sa famille maternelle est d’origine russe et communiste, tandis que sa famille paternelle provient de la gauche polonaise. Cette double ascendance a profondément marqué sa construction identitaire.
Son enfance se déroule à Gournay-en-Bray, en Seine-Maritime, où ses parents tiennent un magasin de vêtements. Fils unique, il grandit dans un environnement majoritairement catholique, ce qui forge sa personnalité et ses convictions futures. Il confie avoir vécu une jeunesse « très aimée mais très grise », marquée par son statut de seul enfant juif de la ville. Cette expérience, parfois douloureuse, lui a « tanné le cuir », selon ses propres mots, et a sans doute contribué à forger son caractère combatif.
Parcours professionnel : de l’avocat à l’essayiste engagé
Le parcours professionnel de Gilles-William Goldnadel débute par des études de droit à l’université de la Sorbonne. Il prête serment comme avocat en 1978, se spécialisant rapidement dans les affaires politico-financières. Sa carrière d’avocat est jalonnée d’affaires médiatiques, comme la défense de l’homme d’affaires franco-israélien Samuel Flatto-Sharon ou celle d’Arcadi Gaydamak dans l’affaire de l’Angolagate.
Parallèlement à sa carrière juridique, Goldnadel s’impose comme essayiste et commentateur politique. Il publie plusieurs ouvrages, dont « Le Nouveau Bréviaire de la haine » en 2001 et « Réflexions sur la question blanche » en 2011. Ces écrits, souvent polémiques, abordent des thèmes comme l’antisémitisme, l’identité nationale et la sécurité. Son évolution vers le rôle d’intellectuel médiatique témoigne de sa volonté d’influencer le débat public au-delà des tribunaux.
Vie privée : l’homme derrière le personnage public
Derrière le personnage public se cache un homme dont la vie privée reste relativement discrète. Gilles-William Goldnadel est marié à Béatrice Vonderweidt, ancien mannequin devenu peintre. Le couple a deux enfants : Benjamin et Laura-Sarah, tous deux vivant en Israël.
Cette dimension familiale éclaire d’un jour nouveau les positions de Goldnadel. Sa vie s’articule entre la France et Israël, pays dont il a obtenu la nationalité en 2000. Cette double appartenance influence profondément ses prises de position sur les questions géopolitiques et identitaires. Il partage son temps entre Paris, Tel-Aviv et Palerme, incarnant une forme de cosmopolitisme qu’il défend dans ses interventions publiques.
L’engagement politique et associatif de Goldnadel
L’engagement de Gilles-William Goldnadel se manifeste à travers diverses associations qu’il a créées ou présidées. En 1983, il fonde « Les juristes juifs pour les droits de l’homme », rebaptisée « Avocats sans frontières » en 1987. Il préside également l’association France-Israël, témoignant de son attachement aux liens entre les deux pays.
En 1995, suite à une vague d’attentats islamistes en France, il crée l’association « Droit à la sécurité » (DALS). À travers cette structure, il dénonce ce qu’il appelle le « lobby de l’insécurité », critiquant vivement certaines positions de la gauche sur les questions de sécurité et d’immigration. Ces engagements associatifs ont contribué à façonner son image publique d’intellectuel de droite, fervent défenseur d’Israël et critique de l’immigration massive.
Présence médiatique : un avocat sous les projecteurs
La présence médiatique de Gilles-William Goldnadel est un aspect central de sa carrière. Depuis 2011, il tient une chronique hebdomadaire intitulée « La semaine Goldnadel » sur le site d’informations Atlantico. Il intervient régulièrement dans l’émission radiophonique « Les Grandes Gueules » sur RMC, où ses prises de position tranchées ne manquent pas de faire réagir.
Goldnadel utilise ces plateformes médiatiques comme des tribunes pour diffuser ses idées sur l’identité nationale, la sécurité et la défense d’Israël. Sa rhétorique percutante et ses analyses souvent controversées en font un invité recherché des plateaux de télévision et des studios de radio. Cette omniprésence médiatique contribue à amplifier son influence sur le débat public français.
Controverses et polémiques : un personnage clivant
Le parcours de Gilles-William Goldnadel est jalonné de controverses qui ont contribué à sa réputation de figure clivante. En 2009, il est condamné à verser des dommages et intérêts à Mouloud Aounit pour l’avoir accusé d’être un « compagnon de route des islamistes ». Plus récemment, en septembre 2024, il est condamné à une amende avec sursis pour avoir qualifié la ville de Stains de « capitale du séparatisme islamiste et de la médiocrité racialiste ».
Ces polémiques, loin de nuire à sa notoriété, semblent au contraire renforcer son statut d’intellectuel provocateur. Ses prises de position sur l’immigration, l’islam ou la sécurité suscitent régulièrement des débats passionnés, divisant l’opinion publique entre ses fervents défenseurs et ses détracteurs acharnés.
L’aspect financier : revenus et patrimoine de l’avocat
La question des revenus de Gilles-William Goldnadel a récemment fait l’objet d’une révélation publique. Lors d’une interview télévisée en mai 2023, il a déclaré toucher une retraite d’environ 3000 euros par mois, en incluant sa complémentaire. Cette somme, qu’il qualifie lui-même de « pas négligeable », ne représente qu’une partie de ses revenus.
En effet, Goldnadel cumule cette retraite avec ses honoraires d’avocat, ses revenus d’auteur et ses cachets de chroniqueur médiatique. Il a notamment révélé avoir perçu 1500 euros par émission lorsqu’il intervenait dans « Les Terriens du dimanche » de Thierry Ardisson. Bien qu’il regrette avoir pris sa retraite trop tôt, continuant à payer des cotisations sans qu’elles soient prises en compte, sa situation financière semble confortable, reflétant une carrière diversifiée et médiatiquement exposée.
Santé et bien-être : au-delà de l’image publique
Les informations concernant l’état de santé de Gilles-William Goldnadel sont rares dans le domaine public. À 70 ans, il maintient une activité professionnelle et médiatique intense, ce qui suggère un état de santé globalement satisfaisant. Néanmoins, la gestion du stress lié à sa vie publique et médiatique est un aspect important à considérer.
Son rythme de vie, partagé entre ses activités d’avocat, ses interventions médiatiques et ses voyages entre la France et Israël, nécessite sans doute une attention particulière à son bien-être. La pratique d’activités relaxantes ou sportives, bien que non documentée publiquement, pourrait faire partie de sa routine pour maintenir un équilibre face aux pressions de sa vie professionnelle exposée.
L’héritage de Gilles-William Goldnadel
L’impact de Gilles-William Goldnadel sur le débat public français est indéniable. Ses prises de position sur l’identité nationale, la sécurité et les relations franco-israéliennes ont contribué à façonner le discours politique de la droite française. Son style polémique et ses analyses tranchées ont souvent polarisé l’opinion, mais ont aussi permis d’aborder des sujets parfois considérés comme tabous.
Dans les années à venir, Goldnadel sera probablement perçu comme une figure emblématique d’une certaine droite intellectuelle, ferme sur les questions d’identité et de sécurité. Son héritage risque d’être controversé, certains le considérant comme un défenseur courageux des valeurs occidentales, d’autres comme un polémiste ayant contribué à la radicalisation du débat public. Quoi qu’il en soit, son influence sur la pensée politique française du début du XXIe siècle restera significative, témoignant des tensions et des questionnements d’une société en pleine mutation.
